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Coups de feu dans la nuit
Intégrale des nouvelles
Richard Layman (préface de)
Date de parution : 06/01/2011
Éditeurs :
Omnibus

Coups de feu dans la nuit

Intégrale des nouvelles

Richard Layman (préface de)
Date de parution : 06/01/2011

 L'intégrale des nouvelles du créateur du roman noir américain.

Coups de feu dans la nuit
L’intégrale des nouvelles

Quand il quitte en 1922 l’agence Pinkerton qui l’employait comme détective depuis 1915, Dashiell Hammett se lance dans l’écriture. Il rejoint les...

Coups de feu dans la nuit
L’intégrale des nouvelles

Quand il quitte en 1922 l’agence Pinkerton qui l’employait comme détective depuis 1915, Dashiell Hammett se lance dans l’écriture. Il rejoint les rangs de la revue Black Mask qui venait de se créer et s’y impose immédiatement comme chef de file d’une...

Coups de feu dans la nuit
L’intégrale des nouvelles

Quand il quitte en 1922 l’agence Pinkerton qui l’employait comme détective depuis 1915, Dashiell Hammett se lance dans l’écriture. Il rejoint les rangs de la revue Black Mask qui venait de se créer et s’y impose immédiatement comme chef de file d’une génération d’écrivains qui va rénover de fond en comble la littérature criminelle : loin de l’ambiance feutrée des romans à énigme anglais, il met en scène, dans un style percutant et descriptif, le détective privé aux prises avec la jungle urbaine, les gangsters, la trahison, la violence de la grande ville. Avec Dashiell Hammett, le roman noir américain était né.

Si elles ne sont pas toutes policières, les soixante-cinq nouvelles, dont neuf inédites en français, réunies pour la première fois en un volume, brossent le portrait saisissant de l’Amérique de la prohibition, sauvage, brutale et sans pitié.

Préface de Richard Layman
Présentation de Natalie Beunat

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EAN : 9782258087873
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1312
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782258087873
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1312
Format : 132 x 198 mm

Ils en parlent

« On y retrouve ce qu’on adore chez Dash, son pointillisme, ses dialogues sans mot de trop, ses effets de réalité sidérants. » Le Figaro magazine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lousalinger 26/01/2024
    On ne parle bien que de ce qu'on connait. Quand on retrace le trajet d'une personne, on termine souvent avec l'impression d'une cohérence indiscutable. Soit parce qu'elle existe de manière explicite soit par auto-persuasion (on aime tellement les histoires). Inutile d'extrapoler avec Dashiell Hammett, la plupart des réponses sont à portée de mains, pour peu qu'il y ait une librairie dans le coin. Sa vie et son œuvre ont comme qui dirait fusionné ensemble. Pourtant, tout a démarré de la manière la plus évidente, par hasard. Né en 1894, élevé au sein d'une famille pas gâtée par les perspectives (mère frappée par la tuberculose, père malchanceux en affaires), le jeune Samuel a dû s'activer pour que tout le monde puisse subsister. Après moult petits boulots, il entra en 1915 à la Pinkerton Agency, société privée de détectives à Baltimore. Il y est resté 5 ans (entrecoupés par le service durant la 1ère guerre mondiale). Une épiphanie. Hammett découvrit une carrière, un mode de vie et une ligne de conduite. Ce qui allait paradoxalement le mener vers la sortie quand il réalisa que son employeur vendait ses services pour briser les grèves au bénéfice du patronat. Désabusé, il quitta l'agence en 1922...Mais pas les histoires de détectives privés. Il resterait encore beaucoup à dire sur la vie du célèbre auteur américain, mais cette période fut réellement charnière pour lui et par extension ses lecteurs, admirateurs et héritiers. En ce qui me concerne, j'ai procédé de manière antéchronologique. Don Winslow, James Ellroy, Jean-Patrick Manchette, Richard Stark, Jim Thompson, Charles Williams, Raymond Chandler et enfin Dashiell Hammett. Arrivé au dernier maillon - en réalité le premier - on mesure d'autant son impact sur tous les autres. Un siècle après, le style n'a pas pris une ride. Quand on s'empare du pavé Coups de feu dans la nuit, on peut être intimidé (découragé?) par les 1.300 pages. Fractionnées en 65 nouvelles, ça nous fait une moyenne de 20 feuillets. Deux avantages. Un, on est pas obligé de les enchaîner. Deux, pour quiconque à lu Moisson Rouge, La Clé de Verre ou La Faucon Maltais, l'ouvrage est une précieuse archive en cela qu'il révèle les spécimens originaux derrière ces 3 classiques, en plus des personnages iconiques. En parallèle, on peut suivre la gestation d'une écriture appelée à devenir légendaire (le "behaviorisme"). Le livre respecte la chronologie dans laquelle furent rédigés ces courts récits, ce qui permet de situer les petites évolutions. Tout le génie de Hammett c'est de réduire à l'essentiel sans bâcler la vue d'ensemble. Pas de psychologie ? Pas de politique ? Pourtant elles sont là. Elles ne s'expriment pas, elles se ressentent. Plus on tourne de page, plus on perçoit ces petites choses qui donnent une autre forme à ces intrigues. Prenons certaines atypiques (hors de San Francisco, sans détective) comme Retour au pays, Le dernier obstacle ou L'Homme qui tua Dan Adams, taillées à la serpe et emplies d'un fatalisme cruel au sujet de personnages coincés dans un engrenage. D'autres se font sensiblement plus tendres et ironiques, comme Le salaire du crime ou Itchy le bienséant qui réfléchissent au culte de la célébrité chez les truands. L'Éléphant Vert, Au dépens d'Eloise Morey ou Le Croisé font parties des farces bien noires. Cauchemar Ville est un mélange loufoque et explosif quelque part entre Moisson Rouge et After Hours de Scorsese. En outre, le recueil contient de très belles histoires de femmes, avec Femme d'aventurier et La femme dans l'ombre, deux fables sur l'émancipation dans la douleur. De superbes one-shots périphériques, carrés et évocateurs. Enfin, l'ouvrage s'achève sur l'une de ses notes les plus originales avec Ce petit cochon. Collés aux basques de ce qu'on appelait pas encore un "script doctor", on plonge dans le grand bain Hollywoodien où ça déborde de batailles d'égo, de jalousie et de galères. Ces charmantes escapades représentent environ un tiers de l'ouvrage, l'essentiel est évidemment tourné vers les limiers coiffés d'un Fedora. Si vous redoutiez des embryons tout juste bons pour rassasier les conservateurs, sachez que Coups de feu dans la nuit couvre plusieurs des plus beaux polars jamais écrits par Hammett. Il parait clair que Sam Spade est le plus proche de son créateur. Le prénom bien sûr mais également son côté taquin et romantique (les bribes de correspondance avec sa première compagne ajoutées en conclusion sont assez éloquentes). Spade fait ici ses "débuts" (même s'il est déjà installé), il est néanmoins identique à l'homme de principe du Faucon Maltais(1930). On peut également dresser quelques similitudes avec Robin Thin, le jeune limier mordu de poésie croisé à deux occasions, sur Le calvaire de Mr Cayterer et Mister Thin. À titre personnel, mon personnage favori demeure le fameux Continental Op, personnification du roman hard-boiled à lui tout seul. À première vue, il est une page blanche sur laquelle les faits seuls accrochent ; ils sont donnés, examinés puis reconsidérés. Ce qui accroit l'immersion tout en permettant une distance avec les évènements ou intervenants. Au début, on suit à la trace l'agent mais l'imprégnation se fait imperceptiblement. Au bout de 2-3 nouvelles, on en vient naturellement à éplucher les dépositions et pièces à conviction puisque tout est là, rien n'est caché. Avec le temps, on se rend compte que c'est à travers ce type sans nom qu'ont d'abord infusé l'ironie, la charge politique et surtout l'ambivalence. À ce propos, la nouvelle Un petit coin tranquille est le manuscrit brut de Moisson Rouge (1929) auquel Hammett greffera son amertume face à la corruption de son métier par le corps politique (qu'on retrouvera sur La Clé de verre en 1931). On pense qu'un narrateur intradiégétique contraint à un parti pris, ce n'est pas le cas avec le Continental Op. Hammett joue de cette vue de l'esprit quand il laisse le lecteur face à certaines décisions de son "héros". Libre à vous de les situer sur son code d'honneur à priori ancré mais sujet à quelques turbulences. Ce qui fait de lui LA figure ultime du détective sondant un monde en déliquescence. De ce point de vue, le seul équivalent n'est pas chercher du côté de Raymond Chandler avec son enquêteur Phillip Marlowe. Non, on le trouve chez Richard Stark en la personne de Parker, braqueur professionnel, impassible et increvable. Oui, c'est vous dire si ce redresseur de torts est à contre-courant des standards. Fort d'une expérience concrète sur le sujet, le romancier a ouvertement créé l'antithèse d'un Sherlock Holmes. Un petit bonhomme flirtant avec la quarantaine, un peu rondouillard, un peu négligé, bagarreur mais pas souvent vainqueur, vif d'esprit mais pas imperméable aux tentations. Les entretiens avec son supérieur ("le vieux") jouent avec l'idée d'une étrange proximité entre les deux hommes. Comme si ce patron passé maître dans l'art de cacher son insensibilité était la projection de son employé avec quelques décennies de plus au compteur. Le rappel d'un positionnement ambigu dans une zone où seules transitent les variétés de gris même quand la justice semble rendue. Vous l'avez compris, Coups de feu dans la nuit est une pièce maîtresse dans l'œuvre de Hammett, un bien public que tout amoureux de polar se doit de posséder. Toutes les intrigues ne sont pas forcément d'un niveau similaire mais l'ensemble forme un corpus extrêmement riche, pavant la voie que bien d'autres écrivains arpenteront. C'est ici que débute la réinvention d'un genre déconsidéré et réservé aux tirages basse qualité (les fameux "Pulp Fictions"). Elle ira de pair avec la création d'un style sophistiqué et une approche plus en phase avec le réel. On ne saura jamais précisément quelle partie est fictive et laquelle est fidèle à des affaires authentiques, et croyez bien que les passionnés furent nombreux à chercher. Il y a un avant et un après Dashiell Hammett, point barre. Au point de complètement refaçonner l'image du détective dans l'inconscient collectif, partant de la littérature jusqu'au 7ème Art. Vers quelque chose de plus palpable, de plus incarné. Car après tout, Hammett ne parlait que de ce qu'il connaissait.On ne parle bien que de ce qu'on connait. Quand on retrace le trajet d'une personne, on termine souvent avec l'impression d'une cohérence indiscutable. Soit parce qu'elle existe de manière explicite soit par auto-persuasion (on aime tellement les histoires). Inutile d'extrapoler avec Dashiell Hammett, la plupart des réponses sont à portée de mains, pour peu qu'il y ait une librairie dans le coin. Sa vie et son œuvre ont comme qui dirait fusionné ensemble. Pourtant, tout a démarré de la manière la plus évidente, par hasard. Né en 1894, élevé au sein d'une famille pas gâtée par les perspectives (mère frappée par la tuberculose, père malchanceux en affaires), le jeune Samuel a dû s'activer pour que tout le monde puisse subsister. Après moult petits boulots, il entra en 1915 à la Pinkerton Agency, société privée de détectives à Baltimore. Il y est resté 5 ans (entrecoupés par le service durant la 1ère guerre mondiale). Une épiphanie. Hammett découvrit une carrière, un mode de vie et une ligne de conduite. Ce qui allait paradoxalement le mener vers la sortie quand il réalisa que son employeur vendait ses services pour briser les grèves au bénéfice du patronat. Désabusé, il quitta l'agence en...
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  • Errant 01/05/2021
    Cette brique, au-delà de mille-trois-cents pages, renferme toutes les nouvelles, soixante-cinq en fait, que l'auteur a écrit au cours de sa carrière. J'en ai lu une de temps à autre sur une période de presque deux mois car ce serait bien sûr indigeste de s'y attaquer d'un couvert à l'autre sans interruption. Un aspect intéressant d'un tel exercice est de constater l'évolution de l'auteur qui étoffe de plus en plus ses nouvelles avec le temps. Des constantes se dégagent aussi. D'abord Hammett a un sens incroyable des chutes; parfois ironique, parfois complice avec le lecteur et très souvent suaves. Le sens de justice un peu particulier de son agent de la Continental Op, le détective qui apparaît dans la majorité des histoires, est aussi hautement adaptable : coulant avec les petits escrocs, implacable avec les criminels violents, mais toujours incorruptible. Au fil des nouvelles, on se rend compte de l'imagination fertile de l'auteur, et son style reconnaissable, qu'il plante son histoire dans des îles paradisiaques, au sein des bas-fonds urbains ou chez les gens de la haute ; c'est plutôt dépouillé, sans fioritures, factuel, assez souvent un peu alambiqué mais pas trop. Comme l'auteur du fameux “Faucon maltais” est le précurseur d'un style majeur de la littérature policière, ce livre est d'intérêt évident pour les mateurs du genre. Cette brique, au-delà de mille-trois-cents pages, renferme toutes les nouvelles, soixante-cinq en fait, que l'auteur a écrit au cours de sa carrière. J'en ai lu une de temps à autre sur une période de presque deux mois car ce serait bien sûr indigeste de s'y attaquer d'un couvert à l'autre sans interruption. Un aspect intéressant d'un tel exercice est de constater l'évolution de l'auteur qui étoffe de plus en plus ses nouvelles avec le temps. Des constantes se dégagent aussi. D'abord Hammett a un sens incroyable des chutes; parfois ironique, parfois complice avec le lecteur et très souvent suaves. Le sens de justice un peu particulier de son agent de la Continental Op, le détective qui apparaît dans la majorité des histoires, est aussi hautement adaptable : coulant avec les petits escrocs, implacable avec les criminels violents, mais toujours incorruptible. Au fil des nouvelles, on se rend compte de l'imagination fertile de l'auteur, et son style reconnaissable, qu'il plante son histoire dans des îles paradisiaques, au sein des bas-fonds urbains ou chez les gens de la haute ; c'est plutôt dépouillé, sans fioritures, factuel, assez souvent un peu alambiqué mais pas trop. Comme l'auteur du fameux “Faucon maltais” est le précurseur...
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